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| | Concours d'Histoires d'Halloween 2013 | |
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Votre Histoire préféré ? | | Total des votes : 3 | | Sondage clos |
| Auteur | Message |
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Nian-Takerette Vainqueur du concours photo de Noël
Messages : 1720 Date d'inscription : 12/01/2012 Age : 26 Localisation : Japon
| Sujet: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Sam 5 Oct - 14:31 | |
| Comme vous le savez tous, nous sommes en octobre ! Et que ce passe t-il en octobre ? u_u C'EST HALLOWEEN BIEN SUR ! :YAY:Et comme chaque années ( depuis 1 an mais bon ) un concours pour la meilleure histoire d'Halloween est organisé ! Et cette année c'est MOI : Nian-Takerette qui m'occuperais d'Halloween !! Le thème de cette année : HALLOWEEN est un sujet très vague qui vous laisseras une grande liberté pour l'invention ! MAIS comme c'est BEAUCOUP trop simple comme sujet nous allons vous compliquez les choses ! Vous serais obliger d’introduire dans votre histoire un des mots suivant : " Licorne, Graffiti, Cardiaque, Poudreux, ou Expert" (Ces mots on était choisis au hasard en ouvrant un dictionnaire en prenant le premier mot qui viens !) Vous pouvez créer une histoire qui se fini bien, qui se fini mal, qui fait peur ou non, qui parle de sorcières, de zombies, de loups-garou et j'en passe ... c'est a vous de voir, dit moment que MINIMUM 1 de ces mots sois dedans. J'invite donc TOUT les écrivains de ce forum a s'inscrire !! Si vous êtes intéresser et que vous souhaitez participer, envoyez-moi votre histoire par MP ! Envoyer son histoire équivaut a une inscription ! Même s'il est préférable de prévenir de votre inscription en postant sur ce sujet !! Vous avez jusqu'au 30 octobre pour m'envoyer votre histoire, le 31 les histoires seront poster et un sondage seras alors créer pour que vous puissiez voter ! Ce sondage se clôtureras vers mi novembre. Sachez que les histoires seront poster de façon ANONYME pour éviter de voter pour le copain ou la copine (même si ici tout le monde s'aiment et reconnaîtras surement qui a écrit l'histoire, c'est pas grave xDD) Vous allez surement me dire : "Oui mais si on préviens de son inscription c'est plus anonyme !" et bien si car vous ne serais pas senser savoir a qui appartiens l'histoire ! DONC ne dites PAS aux autres "hey j'ai écrit l'histoire nianiania !" !! MERCI !! En tant que "admin" des sujets sur Halloween pour cette année, je n'aurais pas le droit de votez car forcement je voit vos pseudos sur les MP ! Par contre je vous informe que j'y participe. Critères a respecter : - On ne vote pas pour sois-même - SI vous le souhaitez, vous pouvais ajouter des images avec votre texte ! MAIS ATTENTION pas en quantité illimitée où l'on ne voit que ça ! MAXIMUM 5 IMAGES !! - Une seule histoire par personne évidemment ! - Les histoires doivent avoir obligatoirement un titre - Votre histoire ne doit être ni trop longue, ni trop courte : MAXIMUM 8 pages Word et MINIMUM 20 lignes ! - Aucuns retard ne seras accepter - Vous soulignerais le mot de la liste que vous avez introduit dans votre texte - Les histoires ne sont envoyer que A MOI car c'est MOI qui m'occupe de Halloween cette année ! S'il vous plait jouer le jeu, nous aimerions avoir au moins 3 / 4 histoires a publier ! Une récompense sera remise aux deux vainqueurs des concours d'Halloween ! titre "gagnant du concours halloween 2013" avec couleur de pseudo au choix MAIS PAS de violet ni de rouge !SUR CE SUJET : seule sont accepté les post de question ou participation !!
Dernière édition par Nian-Takerette le Mer 13 Nov - 17:36, édité 15 fois | |
| | | Iwa' Ranger Pourpre - Détentrice du feu purificateur
Messages : 3406 Date d'inscription : 01/03/2012 Age : 27 Localisation : quelque part derrière toi prête a te mettre au bûcher ~
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Sam 5 Oct - 14:47 | |
| je pense participer , si j'ai le temps | |
| | | Myku Ranger incolore
Messages : 123 Date d'inscription : 25/06/2013 Age : 24 Localisation : Chez moi :chat:
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Sam 5 Oct - 15:30 | |
| Mais c'est intéressant tout sa... Mon esprit de sadique va refaire surface | |
| | | Sats Ranger gris
Messages : 4029 Date d'inscription : 09/06/2011 Age : 27 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Sam 5 Oct - 16:14 | |
| Le mot souligné choisi, si on le répète plusieurs fois à tout hasard (ce qui peut arriver) doit-on le souligner tout le temps ou juste une fois (question peut-être conne mais la réponse est bonne à savoir sait-on jamais) | |
| | | Inunuk ranger blanc - Commandant du Légendaire
Messages : 1650 Date d'inscription : 23/12/2011
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Sam 5 Oct - 16:24 | |
| je pense que le mieux serait de donner les gagnants le soir de Halloween ce serait plus sympas et donc raccourcir les délais | |
| | | Iwa' Ranger Pourpre - Détentrice du feu purificateur
Messages : 3406 Date d'inscription : 01/03/2012 Age : 27 Localisation : quelque part derrière toi prête a te mettre au bûcher ~
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Sam 5 Oct - 16:26 | |
| le probleme c'est que dans ce cas , le delai a partir de maintenant serais de deux semaines, pour ecrire c'est court, ce delai permet a plus de personne de participer. et Sats , je pense qu'une fois suffit, c'est juste histoire de verifier qu'il y en a au moin un , enfin , nian sauras mieu repondre x) | |
| | | Nian-Takerette Vainqueur du concours photo de Noël
Messages : 1720 Date d'inscription : 12/01/2012 Age : 26 Localisation : Japon
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Sam 5 Oct - 16:33 | |
| Sats : Souligner le mot une seule fois seras amplement suffisant ! Enfin si tu veux souligné le même mot pleins de fois par soucis d’esthétisme libre a toi Inu : Je pense que 2 semaines c'est assez court quand même Faut pas oublier qu'on a une vie et du travail a coté du forum xDD enfin même si personnellement je ne fais pas mes devoirs H24, j'ai besoin de temps quand même xD | |
| | | Sats Ranger gris
Messages : 4029 Date d'inscription : 09/06/2011 Age : 27 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Sam 5 Oct - 17:49 | |
| C'est une bonne idée ce que dit Inu dans le où justement le concours aurait été lancé genre la semaine dernière comme ça cela aurait fait en raccord avec la soirée mais une mauvaise idée dans le sens où on a pas le temps de pouvoir faire un truc correcte et donc d'être à fond sur l'écrit | |
| | | Iwa' Ranger Pourpre - Détentrice du feu purificateur
Messages : 3406 Date d'inscription : 01/03/2012 Age : 27 Localisation : quelque part derrière toi prête a te mettre au bûcher ~
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Sam 5 Oct - 18:29 | |
| Oui bien sur le 31 aurais été mieu , mais là c'ets impossible donc voila | |
| | | Sats Ranger gris
Messages : 4029 Date d'inscription : 09/06/2011 Age : 27 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Sam 5 Oct - 18:32 | |
| Dans la mesure où le concours aurait été lancé avant cela n'aurait pas été impossible mais là c'est clair que ca va être short | |
| | | Iwa' Ranger Pourpre - Détentrice du feu purificateur
Messages : 3406 Date d'inscription : 01/03/2012 Age : 27 Localisation : quelque part derrière toi prête a te mettre au bûcher ~
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Sam 5 Oct - 18:55 | |
| je comptais le faire plus tot mais j'avais zappé donc tant pis c'est comme ca on va pas en faire toute une histoire xD | |
| | | Sats Ranger gris
Messages : 4029 Date d'inscription : 09/06/2011 Age : 27 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Dim 6 Oct - 1:09 | |
| Tout à fait, du coup j'hésite à participer ^^' | |
| | | SharKz Ranger incolore
Messages : 77 Date d'inscription : 26/07/2013 Age : 28 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Dim 6 Oct - 10:15 | |
| Pour l'instant j'ai pas de favoris, vous écrivez tous vraiment bien. (Je parlais du style des candidats, faut que je précise en plus? Et puis pourquoi vous dites rien aux autres? O_O) EDIT MODÉRATION : Ce message est hors sujet dans la mesure ou ce sujet est fait uniquement pour les avertissement de participation et les question en rapport avec le concours, je te demanderais donc de bien vouloir editer ton message ou le supprimer.
Dernière édition par SharKz le Sam 26 Oct - 19:11, édité 2 fois | |
| | | Sunetsu Ranger violet - souveraine de Kazée
Messages : 5218 Date d'inscription : 25/05/2011 Age : 27
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Dim 6 Oct - 10:46 | |
| En meme temps personne n'as ecrit son histoire Shark... Je participe | |
| | | Sats Ranger gris
Messages : 4029 Date d'inscription : 09/06/2011 Age : 27 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Mar 8 Oct - 20:12 | |
| Bon allé je participe aussi ^^ | |
| | | Nian-Takerette Vainqueur du concours photo de Noël
Messages : 1720 Date d'inscription : 12/01/2012 Age : 26 Localisation : Japon
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Sam 26 Oct - 16:18 | |
| DANS 5 JOURS NOUS SOMMES LE 31 il faudrais pensée a m'envoyer vos Histoires par MP ! meme si vous avez encore 5 jours xD mais j'aimerais bien ne pas les avoir a la dernière minute en mode catatrophe en faite xD voila c'est tout ! | |
| | | Sats Ranger gris
Messages : 4029 Date d'inscription : 09/06/2011 Age : 27 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Dim 27 Oct - 22:45 | |
| J'arrive plus à écrire ToT J'AI LA HAIIIIIIINE !!!!!!!!!! | |
| | | Iwa' Ranger Pourpre - Détentrice du feu purificateur
Messages : 3406 Date d'inscription : 01/03/2012 Age : 27 Localisation : quelque part derrière toi prête a te mettre au bûcher ~
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Mar 29 Oct - 9:25 | |
| J'ai pas d'inspiration Dx mais ca viendras èAé | |
| | | Nian-Takerette Vainqueur du concours photo de Noël
Messages : 1720 Date d'inscription : 12/01/2012 Age : 26 Localisation : Japon
| Sujet: Re: Concours d'Histoires d'Halloween 2013 Mer 13 Nov - 17:30 | |
| OK, avec une petit retard .... ok un GRAND retard a cause d'histoires non fini et a cause du nombre insuffisant de participants je poste les histoires d'Halloween. Mais il n'y a que deux histoires désolée... (personnellement j'ai quasi abandonner mon histoire.) Comme il n'y a que deux histoires, je trouve ça assez déséquilibré et voir quasiment nul et inintéressant ... enfin bref. Voila. 1. Cardiogramme- Spoiler:
J’aimerai que le chat dans sa boîte soit mort.
« On a trouvé quelqu’un, là, sous les décombres ! »
Je ne veux pas mourir.
« Aidez-nous à la tirer de là ! »
Sauvez-moi.
« Elle est vivante ! Evanouie, mais elle respire. »
Je ne suis pas morte. Je suffoque.
« Mon Dieu, faites qu’elle s’en sorte ! »
Dieu ? Qu’est-ce qu’il vient faire là, ce connard ?
« Il n’y a plus personne, c’est la seule survivante ! »
Oh non. Je vous en supplie… Si c’est comme ça, remettez mon corps dans les cendres et sous les ruines de ma maison. Je mourrais en paix.
Bip. Bip. Bip. Bip.
Le son régulier du cardiogramme me réveille. Je revivais cette nuit, celle de l’incendie, encore une fois. Cette nuit où ma famille entière est morte, et où, moi, j’ai survécu. Pourquoi moi ? Je suis faible. Ma constitution est fragile. Tout le monde sait bien que je ne m’en serai jamais sortie seule… La preuve, je piquais une crise d’angoisse tous les jours et jetais tout ce qui me tombait sous la main, après l’incendie. Ils pensent que c’est dû au traumatisme, et que je suis dépressive. C’est pour cela qu’on m’a placée en hôpital psychiatrique. Oh, ils ont tous cru me faire une fleur en me permettant de vivre, alors que tous ceux que j’aimais n’existent plus. Mais j’aurais préféré mourir avec eux. Ou du moins, qu’ils vivent, même si pour cela je devais disparaitre.
J’ouvre les yeux. Dans un premier temps, les néons qui ne s’éteignent jamais me font l’impression de me brûler la rétine. Mais ce n’est qu’une impression, qui s’estompe après deux ou trois minutes passées à battre des paupières. Je m’adapte. D’un mouvement que j’aurais voulu sec et déterminé, mais qui s’avère en réalité aussi faible que moi, je relève ma couverture. Mon corps me fait peur, donc j’évite de le regarder. Il est tellement maigre, brûlé partiellement… Il me fait pitié. Mes jambes soutiennent à peine mon poids d’une petite quarantaine de kilos. J’ai arrêté de manger. Je me laisse mourir, ici. Malheureusement, les médecins ne sont pas de cet avis. Je suis donc constamment reliée à un tube qui verse une sorte de fluide dans mon sang. Et si je veux partir en balade, j’y vais à pied, ma poche de liquide pendue en haut d’une sorte de poteau roulant. Je fais donc basculer mes jambes dans le vide, chausse mes chaussons, et me mets debout. Je ramène l’espèce de chemise en papier qu’on nous donne sur moi, pour paraitre un minimum habillée, et je sors silencieusement de ma chambre.
Je commence par passer aux douches. Je prends une heure tous les jours pour me laver. Je me savonne toujours les yeux fermés, puisque la dernière fois que je me suis vue nue, j’ai rendu de la bile. Ce fut fort désagréable. Puis je me rhabille, une infirmière ayant eu la gentillesse de poser une nouvelle blouse en papier pendant que je me décrassais. Le personnel est très discret ici. On ne les voit pratiquement pas. Le directeur m’a dit, à mon arrivée, que c’était pour qu’on ne se sente pas observés, et qu’on vive notre vie comme on l’entend. C’est des conneries. Depuis que je suis dans cette espèce de clinique, je me laisse vivre. Je n’ai plus la volonté d’exister. Je n’essaie pas non plus de me mêler aux autres. Je me contente de passer mes journées à regarder dehors, lasse et épuisée. Parfois, je me dis que j’aimerai bien retourner dehors… Mais pour y faire quoi ? Je suis incapable de faire quoique ce soit toute seule. Je ne sais pas quel jour on est. Impossible de dire depuis combien de temps je suis ici également. J’ai l’impression d’y avoir passé ma vie. Et puis, a fait une éternité que je n’ai pas adressé la parole à quelqu’un.
« Mademoiselle ? »
Je sursaute. C’est une voix masculine. Je continue de fixer le parc de l’hôpital, tentant de ne pas laisser transparaitre mon malaise. L’auteur de la prise de parole se place alors devant moi. Et je laisse échapper un soupir de soulagement. Ce n’est pas un infirmier venu me faire la morale par rapport aux repas. Oui, j’ai dit qu’ils étaient discrets. Ils le sont dans la mesure où on ne se tue pas à petit feu. On est tranquille quand on est « normal », en fait. Mais passons. Je lève les yeux vers l’autre patient, sans prononcer un mot. Je suis peut-être devenue muette psychologiquement. De toute façon, c’est lui qui parle.
« Je peux vous poser une question ? »
Tu viens de le faire.
« … Remarquez, je viens de le faire… Hahaha… »
Oh oui, j’avais remarqué.
« Hum. Désolé si je vous dérange, donc. Je voulais savoir un peu précisément, euh… Où sommes-nous ? »
Je lève les yeux au ciel, mais dans mon petit cœur rabougri et flétri, je ressens comme de la compassion. Il est sûrement nouveau, le pauvre. Alors je me lève et marche, chancelante, jusqu’à la table de la salle commune. J’attrape le bloc-notes posé dessus, et l’épais crayon de papier par la suite. Et je note tout ce que je sais. Je sais que nous sommes dans une clinique au nord de l’Angleterre. J’ignore le nom de cette clinique. Je sais qu’ici ils prennent les patients un peu désespérés qui n’ont plus rien à perdre. Je sais aussi qu’il y a un petit village d’à peine deux mille habitants à l’ouest d’ici. C’est tout. Au fur et à mesure que j’écris, je sens l’inconnu se tendre. Interloquée, je le fixe. Il grimace.
« Vous… Vous ne trouvez pas que le contexte de cet endroit est idéal pour… Une prison ? »
J’écarquille les yeux. Il va un peu loin, là, non ? Bien que je n’y ai jamais pensé selon cet angle, maintenant qu’il le dit, ça tomberait presque sous le sens… Un grand bâtiment isolé, divisé en plusieurs sections. Il y a une section pour les individus mentalement instables, dangereux, une autre pour les patients « inertes », et qui ont besoin d’aide tous les jours pour survivre, et la troisième, la mienne, pour les patients les plus normaux. C’est assez horrible de dire ça, mais c’est ainsi. Il y a d’autres choses un peu spéciales. On n’a pas le droit de sortir. Même les personnes majeures, comme moi, doivent rester confinées ici. Et puis, finalement, toutes ces caméras de surveillance. Partout. J’ai toujours pensé que c’était pour permettre au personnel d’agir dans l’anonymat, mais ça fait beaucoup de coïncidences… Non ?
« Je ne suis là que depuis une semaine, et j’étouffe ici… Ce n’est pas ma place. Je dois sortir, vous comprenez ? »
Je hoche la tête, et dans le même temps pose un doigt sur ma bouche. Pour lui faire signe de rester discret, tout de même. Si tout ce qu’il dit est vrai, à quoi pourrait-on s’attendre ? Des micros dans les chemises de papier ? Ou alors je deviens paranoïaque. Mais si je décide d’aider ce garçon, j’aurais enfin quelque chose à faire de ma vie. Comme une raison d’agir. J’existerai à travers mon geste pour l’aider. Je note rapidement sur le bloc-notes « cafeteria, 13h », j’arrache la feuille, la lui fourre dans les mains, et je décampe en boitillant.
A douze heures et cinquante-cinq minutes, j’entre dans le réfectoire. Je n’ai aucunement l’intention de manger, j’honore juste mon rendez-vous. A douze heures et cinquante-huit minutes, il entre et vient s’installer directement en face de moi. J’ai pris mon calepin, pour communiquer. Je crois qu’il ne mangera pas non plus ce midi. J’écris rapidement sur papier, avant qu’il ne puisse prendre la parole, que j’accepte de l’aider. Immédiatement, il prend mes mains dans les siennes, l’air éperdu de reconnaissance. Et moi, je suis surprise. C’est mon premier contact humain depuis bien longtemps, et, curieusement, ça me gêne. Et pourtant, ce n’est pas désagréable. Etrange sensation. J’y mets rapidement fin en reprenant mes mains. J’inspire profondément pour me calmer, puis je le dévisage froidement. J’ai baissé ma garde. Je soupire, avant d’ajouter quelques notes rapides sur mon calepin.
Je sortirais en même temps que toi. Si tu ne veux pas que je t’accompagne, j’irais de mon côté et ce sera terminé. J’espère que ça te convient.
Sans un mot, il hoche la tête. Je crois qu’il a compris que je ne parlais pas, et qu’il ne parle pas pour ne pas me froisser ou me vexer. Tellement diplomatique comme décision. Ou alors lui aussi a peur des micros.
Je ne sais pas quel jour on est. Mais je pense que dans trois jours, on pourra tenter de sortir. Le temps de s’organiser. Je pensais qu’on pourrait passer par la porte des cuisines.
Ici, il y a parfois des corvées de cuisine, et dans ces cas-là, c’est aux patients de préparer à manger pour tout le monde. Heureusement que nous ne sommes pas très nombreux. Quand je dois le faire, je n’y vais pas. Je donne un prétexte bidon. Voir cette nourriture me donne envie de vomir. Et la cuire avec du feu déclenche des crises de panique. La dernière fois, ils ont dû se mettre à trois pour me calmer. Ils m’ont presque assommée. Après, j’ai juste évité d’y retourner. Tout ça pour dire que les portes des cuisines ne sont pas fermées, parce qu’elles donnent accès au potager de notre section. Et le potager n’est pas fermé par un mur et des barbelés, lui. C’est juste une grille. C’est assez peu responsable de la part de nos gardiens, mais c’est ainsi.
« Dans trois jours, ce sera le 31 octobre. Il y a toujours des événements organisés ce jour-là ; c’est Halloween. Ce sera facile pour nous de disparaitre à ce moment-là, non ? »
Je hoche la tête. En effet, dans l’effervescence générale que provoquent ce genre de fêtes, on ne nous remarquera même pas. Ce ne sera que le lendemain matin, au pire, qu’on verra notre disparition.
« On pourra prétexter un besoin de bonbons… On a toujours besoin de bonbons, quand c’est Halloween. »
Je ne réponds pas. Mon assentiment est silencieux. C’est vrai que tout parait simple, présenté ainsi… On ne devrait pas rencontrer d’obstacles trop sérieux si on reste concentrés. Même si, à deux, la carte de la discrétion est beaucoup moins facile à jouer… Je me lève, et saisie d’un vertige, je m’agrippe au support de ma poche à perfusion. Alerté, l’autre se redresse et se précipite à mes côtés. Je lève la main pour lui signifier que je vais bien, puis je retourne dans ma chambre. Il me suit un moment, puis m’abandonne quand nous devons changer de couloir.
Je suis seule dans ma chambre. Je résiste à l’envie de coller un morceau de papier sur l’objectif de la caméra de surveillance de ma chambre, parce qu’agir ainsi serait vraiment suspect. Vous n’allez sans doute pas le croire, ou bien peut-être que vous vous en moquez, mais j’ai l’impression d’avoir retrouvé une raison de vivre. Je passe la nuit, baignée par la lumière des néons, assise sur mon lit, le regard perdu dans le vague. Et je pense. Que fera-t-on demain ?
Je n’ai pas dormi de la nuit. Les cernes sous mes yeux se sont étendues et foncées, mais qu’importe. Je suis bien décidée à occuper ma journée avec les préparatifs de l’évasion. Mais pour commencer… Une chose étonnante se produit. Pour la première fois depuis que je me suis fait interner, pour la première fois depuis la mort de mes parents même, j’ai faim. Ça me change. Je me lève, prends appui sur mon porte-sérum, et directement en sortant de ma chambre, je prends la direction de l’ascenseur. Au rez-de-chaussée, le petit déjeuner est disponible. Je me sers un tas de choses : petits pains et brioches, confitures, du jus d’orange, des biscuits, et quelques fruits. Et je me fais un véritable festin. Les autres me fixent longuement. Ils n’ont pas l’habitude de me voir dans le coin. Et puis ils finissent par m’oublier, et je suis tranquille.
Pourtant, je continue de suivre mon quotidien. Une fois mon premier petit-déjeuner depuis des lustres terminé, je me dirige vers les salles de bain. Aujourd’hui, je dois me laver les cheveux. Je m’exécute, et une fois que je suis propre, je sors et me revêts d’une blouse en papier propre. La prochaine étape de ma journée sera moins aisée. Je vais devoir me débrouiller sans mon porte-sérum pour explorer le bâtiment, puisque les roulettes font du bruit, et que je devrais me montrer le plus discrète possible. Alors, progressivement, je tente de le lâcher. Au bout d’une heure et demie, j’ai les genoux et les mains couverts de bleus, mais je tiens debout toute seule. Je n’avance pas très vite, mais je me débrouille. Et puis maintenant que je mange, je peux retirer la perfusion. Tant pis si ce n’est pas fait de manière très propre. Quand je quitte la salle de bain, j’abandonne donc là mon porte-sérum, et sa poche de liquide transparent.
Je déambule dans les couloirs, seule. Il y a des endroits auxquels je n’ai jamais pu accéder. Ceux qu’on atteint en passant par les escaliers, par exemple. Aujourd’hui, je vais y aller. Et la surprise est de taille. C’est le bloc opératoire. Les blessés y accèdent en brancard grâce à un ascenseur spécial, d’après ce que j’ai compris. Et pourtant, toutes les salles, comme l’espèce de petit secrétariat… Tout est désert. Je n’ai croisé personne, que ce soit un patient ou un membre du service médical. Et j’ai cette fâcheuse sensation qui parcourt mon corps... Je me sens épiée, observée. Alors qu’il n’y a pas de caméras de surveillance. Et le pire dans tout ça, c’est que si quelqu’un rappliquait, je ne pourrais pas fuir. Mes jambes me supportent à peine. Je tombe une fois, puis deux. La deuxième fois, je ne peux pas me relever. Je me traine jusqu’à un mur où je m’adosse, les jambes étendues devant moi. Être fatiguée par si peu de choses… Je rejette ma tête en arrière, les yeux fixés sur les lampes, qui émettent cette lumière caractéristique aux hôpitaux. Une lumière vive, blanche, trop… Propre. Trop parfaite. Trop artificielle. J’ai mal au crâne. Je n’ai le temps que d’entendre des bruits de pas avant que mes paupières ne se ferment, avant de m’endormir.
Je me réveille. Dans ma chambre, je ne suis pas seule. Le garçon de la dernière fois est là aussi. Il dort sur la chaise qui, dans les cliniques normales, est réservée à la famille et autres visiteurs. Dehors, c’est la fin de la nuit, je suppose. Je redresse le dossier de mon lit en position assise, et j’attends. Il a laissé un mot. Sans doute dans le cas où je me serai réveillée avant lui. Ce qui est arrivé. Poussant un soupir, je me saisis de la page, et commence à lire.
Comme tu n’étais pas à la cafétéria à 13h, je t’ai cherchée. Tu étais endormie ou évanouie dans les couloirs, donc je t’ai ramenée ici.
Comment a-t-il trouvé ma chambre ? Il aurait demandé à quelqu’un, ou bien regardé le registre peut-être ?
La prochaine fois que tu partiras en vadrouille comme ça, préviens moi. J’ai fait la même chose de mon côté, et j’ai trouvé quelque chose d’intéressant. Je t’emmènerai demain.
Quelque chose d’intéressant ? Il faudra que je voie ça. Comme j’ai terminé ma lecture, je m’applique à plier la page en quatre, et je la pose sur ma table de lit. Assez peu prudent. On verra ce qu’on en fait plus tard. Je pose mes bras le long de mon corps. Je me sens vide. Je dois bouger. Silencieusement, je sors de mon lit, et je vais me doucher. Dans la salle de bain, mon porte-sérum n’est plus là. Il n’y a qu’un post-it sur le miroir. « Mademoiselle Rose ; s’il vous plait, en cas de besoin, veuillez contacter le personnel.. » Ça donne vraiment l’impression d’être observée. Je rentre dans la cabine, et tente aujourd’hui d’être attentive aux sons. Mais rien. Et pourtant, quand je sors, mon ancienne chemise de papier a été remplacée par une neuve. Tout ça me rend paranoïaque. Je retourne dans ma chambre, en m’appuyant sur les murs, et j’entre en poussant délicatement la porte. Elle ne grince pas, et pourtant… Peut-être que j’ai fait du bruit, parce qu’il ne tarde pas à se réveiller. Je m’excuse d’un hochement de la tête, et il me salue en réponse. En silence, nous sortons.
La salle à manger est presque vide. Tant mieux, nous serons au calme. Comme la veille, je me gave au point d’être sûre d’avoir pris trois kilos à la fin du repas. Nous débarrassons notre plateau, et nous quittons la salle sans un mot. Je le suis un moment, parce que je suppose que nous allons voir ce quelque chose « d’intéressant ». Au bout de quelques instants, il m’attrape la main gauche et pose son index de sa main libre sur sa bouche. Compris, je garde le silence. Nous avançons lentement – sans doute est-ce de ma faute – dans un couloir qui pour une fois est mal éclairé. Je ne savais pas qu’il y avait des endroits aussi lugubres, par ici… Je surveille autour de nous. Il n’y a pas d’autre bruit que celui, furtif mais irrégulier, de nos pas. Et puis notre promenade au sein de l’établissement prend une autre dimension quand nous arrivons dans un couloir en tous points semblable à ceux qui mènent aux différentes chambres, hormis l’éclairage toujours faible.
Sauf que dans ce couloir, il n’y a pas de chambres.
Les portes sont grillagées, les lits que l’on peut voir au milieu des pièces sont munis de sangles, il n’y a de fenêtres nulle part, et un plateau rempli d’accessoires médicaux est présent dans chacune des chambres. Ou cellules. Et je peux vous assurer que les outils qui s’offrent à notre vue ne sont pas uniquement utilisés pour arracher une dent, bien que cette action soit douloureuse également. Ceux qui se sont retrouvés sur ces tables d’opération ont dû souffrir bien davantage qu’un patient avec une carie.
Au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans ce couloir, il sert ma main un peu plus fort. Je fronce les sourcils. Je ne comprends pas son angoisse. Et puis, arrivée devant la dernière salle, j’ai l’impression de recevoir un coup de poing. Cette chambre est occupée. On entend des gémissements. Un peu plus loin, des sanglots s’échappent d’une autre cellule. Et du fond du couloir nous parviennent des cris mêlés aux cliquetis des instruments utilisés par le « personnel infirmier ». C’est de la torture.
« C’est ici que sont enfermés ceux qui ne veulent pas guérir… Ceux qui veulent sortir… Les gens désobéissants. »
Il me le chuchote à l’oreille. Et puis une certitude s’empare de moi. C’est ici qu’ils cloitrent les gens comme nous. Sans que je m’y attende, comme un réflexe, ma voix, rauque et gutturale après avoir été gardée et cachée pendant si longtemps, remonte le long de ma gorge. J’en ai presque la sensation.
« Je t’en prie… Sors-moi d’ici… »
Formidable. C’est la première fois que je parle depuis super longtemps, et c’est uniquement pour supplier quelqu’un de risquer sa vie pour la mienne. Surtout qu’à la base, j’étais censée l’aider. Mes yeux se mouillent, tout se brouille. Et puis je tombe.
J’ai chaud, je suis bien. Je suis un peu ballotée dans tous les sens, mais ce n’est pas inconfortable. Ma tête est trop lourde pour que je la porte. Mes paupières pèsent tellement que je ne peux pas les ouvrir. Mes lèvres sont comme soudées l’une à l’autre, si bien que je ne peux pas parler. Tout ce que je fais, c’est respirer. Et j’attends.
Quelques minutes plus tard, je me sens assez en forme pour cligner des yeux. Et je constate que je suis sur son dos. Je ne dis rien, je ne bouge pas. Il ne faut pas que je sois un fardeau plus que celui que je suis déjà. Patiemment, la tête posée sur son épaule, je reste calme jusqu’à ce qu’il me pose. Je ne me sens pas la force de faire une quelconque objection. Quelques fois, il parle. Je ne sais pas s’il s’adresse à moi, ou bien s’il a besoin de se parler à lui-même, à voix haute, pour ne pas se perdre. Ça arrive. Mais de toute façon, même si je suis réveillée, mon esprit est bien trop embrumé pour que je puisse réagir et comprendre quoique ce soit.
Plus tard, nous nous retrouvons à nouveau dans ma chambre. Je me demande si c’est parce qu’il s’agit du nouveau lieu en vogue, ou bien parce que je passe mon temps à tomber dans les vapes. Je pencherai plutôt pour l’option numéro deux. Assise sur mon lit, il se place en face de moi, debout. Les yeux rivés aux miens, il prend la parole.
« Tu sais parler. »
Je hoche simplement la tête. Je ne sais pas, pour le moment, si je serais capable de réitérer mon exploit de prononcer quelques simples mots. Patiemment, je bouge mes lèvres, essayant de former un « merci », qui reste incapable de les franchir. Je suis tellement nulle. Incapable de faire quoique ce soit toute seule.
Il soupire.
« Je ne te demanderai pas pourquoi tu es comme une muette. Mais on va sortir d’ici, promis. Je partirai pas sans toi. »
Il fallait bien que quelqu’un agisse comme un adulte. Et ce ne fut pas moi. J’éclatais d’un coup en sanglots silencieux pendant qu’il me serrait la main. Et puis je me suis endormie.
J’ai passé les heures qui suivirent mon réveil allongée dans mon lit, les yeux tournés vers le ciel gris que l’on voyait depuis ma fenêtre. Je ne suis plus sortie. Parfois, il venait, il m’apportait à manger, et je ne peux vous cacher qu’à chaque fois qu’il passait la porte, je me sentais comme une gamine. Je m’accrochai désespérément à la main qu’il me tendait, comme s’il s’agissait d’une bouée de sauvetage. J’étais une enfant. Il passait la nuit dans un lit d’appoint, déplié juste à côté du mien, et il ne lâchait pas ma main. Parfois, je me remettais à paniquer en son absence.
En quelques mots, j’ai régressé.
C’est étrange comme le fait que l’attention d’un être humain soit autant porteuse d’espoir pour la personne vers qui cette attention se dirige. Depuis que je suis toute seule, cette attention me perturbe. Je me sens minable.
Il s’appelle Elliot. Il me l’a dit tout à l’heure. Moi, je lui ai écrit mon prénom sur un bout de papier. Rose. Je déteste ce prénom. Pourtant, il me correspond. Mon extérieur est joli, immuable, j’ai l’air forte quand je suis seule – bien que ma maigreur tende à supprimer cet effet, ces derniers temps. Mais j’ai des piquants. On s’approche difficilement de moi. Et finalement, je me flétris facilement. Mes pétales tombent un à un quand je n’ai pas ce qui m’est nécessaire. Je préférais me laisser dépérir.
Aujourd’hui, c’est Halloween. Un costume de monstre a été déposé dans chacune des chambres, comme à chaque fois. Cette année, le mien, c’est un squelette. Ironique. Je passe le justaucorps noir aux dessins d’os blancs. Un justaucorps, c’est un vêtement moulant. Pourtant, mes bras et mes jambes flottent dedans. Et cet habit laisse voir mes côtes saillantes. Je suis digne d’un squelette.
Elliot est juste en sorcier. Aujourd’hui est une journée de fête tellement classique qu’on doit bien recenser une dizaine de sorciers rien que dans notre partie du bâtiment. Et nous ne sommes pourtant pas nombreux. Ce doit simplement être un costume auquel on accède facilement. En ce moment, en ville, ce doit être la folie. Je me rappelle de mon quartier où la fête des morts était tellement importante aux yeux des enfants.
Des bonbons ou un sort.
J’aurais préféré un sort. Mais pour aujourd’hui, ce sera les bonbons. Ce soir, Elliot est venu me chercher, et il m’a guidée jusqu’à la cuisine. Partout, c’est la cohue, l’agitation la plus totale. Un brouhaha permanent, comme un bourdonnement, résonne où qu’on aille. Nous passons inaperçus. Personne ne remarque même notre sortie. Là, il n’y a qu’un grillage. Elliot me prend sur son dos, et commence à escalader les barreaux. Moi, je m’accroche fort. En un instant, nous sommes dehors. Comme si je n’avais rien pesé, nous avons passé le dernier obstacle. Mes yeux brillent. Je le sens. Je me mords les joues pour ne pas pleurer. Ou bien pour pleurer pour quelque chose. La douleur. Je ne sais pas quelle attitude adopter.
Il m’attrape encore par la main. Ce contact est presque devenu une habitude, un refrain. Une routine. Pour moi, il s’agit presque d’un calmant, voire d’une drogue. Mais c’est une drogue douce. Je le suis, tandis que nous contournons les hauts murs du bâtiment qui nous maintenait enfermés. Çà et là, nous voyons des tags. La plupart sont totalement incompréhensibles. Un seul graffiti retient mon attention. Il y a juste écrit « prison ». Et quand nous sommes à l’intérieur, nous ne le voyons pas. La grenouille dans son puits ne connait plus le monde extérieur. Elle en a peur. Son monde se résume à son puits. Elle ne sait pas qu’elle y est enfermée.
Le chat dans la boîte est-il mort ? Est-il vivant ?
Nous marchons sur la route pendant plusieurs heures. Mes jambes me font mal, malgré le nombre de fois où Elliot m’a prise dans ses bras, ou portée sur son dos. Je suis son fardeau. Je traine ma carcasse depuis l’incendie, et ça continue. J’aimerai lui dire qu’il n’a pas à en faire autant. Je crois qu’il veut juste honorer sa promesse. Quoiqu’il en soit, malgré le temps que nous avons passé sur le bord de la route, nous n’avons vu que peu de voitures. Et à chaque fois qu’il y en avait, nous nous sommes cachés.
Enfin, je crois que nous nous rapprochons de la civilisation. De plus en plus de bruits me parviennent par-dessus la voix d’Elliot qui parle seul, ou qui s’adresse à moi. Je ne le sais jamais trop bien. J’entends des claquements, des bruits de foule, et, chose étonnante, j’entends le son du cardiogramme en fond. Bip. Bip. Bip. Bip.
Il fait froid, vous savez. Je suis un squelette, et je tremble de froid. Elliot m’a donné sa cape de sorcier. Il dit qu’il n’a pas froid. Ça me fait me sentir un peu coupable quand même. Je le prive de son confort. Il donne beaucoup trop pour ma petite personne. Je n’en mérite pas tant.
Au petit matin, par-dessus les arbres qui bordent la route, il me semble apercevoir le clocher d’une église. Je crois que nous arrivons. Elliot ralentit le pas, et sa main, toujours dans la mienne, m’oblige à faire de même, ce qui n’est pas pour me déplaire. Mes jambes ne vont plus tenir très longtemps.
Il me fixe, me demande si je suis sûre de ce que je fais. Interloquée, je hoche la tête en guise de réponse. Et nous entrons dans ce petit village.
Dès que je pose mon pied sur la première dalle du sol, je sens que quelque chose ne va pas. Mon intuition ne me trompe pas. Tout s’embrouille, et pour une fois, ça ne vient pas de moi. Tout disparait vraiment. Tout devient blanc. Je ne vois plus rien. Je crie. Je ne sens plus que la main d’Elliot dans la mienne, je n’entends plus que le cardiogramme. Bip. Bip. Bip. Je suis aveugle. J’attends un « bip » plus long que les autres. La note prolongée signifiera au moins ma mort.
Bip. Bip. Bip. Bip.
Le son régulier du cardiogramme me réveille. Deux certitudes s’imposent à moi. Je ne suis pas morte. Et je suis de retour à l’hôpital. Un profond mal-être m’envahit, je me sens oppressée dans ce lieu, tellement étouffée, écrasée. Si je ressens cette sensation, c’est parce que mon cœur ne s’est pas arrêté de battre. Comme après l’incendie. Encore une fois, je n’ai pas le droit de mourir. Et puis mon épiderme fait parvenir une sensation jusqu’à mon cerveau. Elliot me donne la main. Je suis habituée à ce contact. Et je pourrais jurer qu’il s’agit de sa main, parmi mille autres.
J’ouvre les yeux. Dans un premier temps, les néons qui ne s’éteignent jamais me font l’impression de me brûler la rétine. Comme un sentiment de déjà-vu. Je bats des paupières. Je m’adapte. Elliot est à côté de moi, le regard perdu dans le vague. Vêtu d’une tenue que je ne lui avais encore jamais vue. Il est infirmier. Il y a même un petit carton accroché à sa blouse, qui indique son nom.
Elliot Straight. Service de réanimation.
Quand il me voit réveillée, il sourit. C’est tout. Je sais que je pleure. Mais j’ignore pour quelles raisons je pleure. Je ne suis pas triste. Mais je ne suis pas heureuse. Il redresse le dossier de mon lit d’hôpital.
« Enchanté mademoiselle Rose. Je suis Elliot. Mais on se connait déjà. Ce que vous venez de vivre était une simulation. Vous avez vécu une situation particulière qui devait vous pousser à vous réveiller. Et c’est chose faite. Tout s’est passé dans votre tête. Etes-vous surprise ? »
Je hoquète. Il me parle comme à une inconnue. Et pourtant, je le connais. Je continue de pleurer. Il continue de serrer ma main.
« … En réalité, j’ai mis ce programme au point spécialement pour toi. Quand j’ai terminé mes études, on m’a collé ici et mis ton cas sur les bras. Et je me suis attaché à toi alors qu’on ne se connaissait pas. Alors j’ai cherché un moyen pour te rencontrer. Et aussi pour te réveiller. »
Je n’en reviens pas. Je hoche simplement la tête. Patiemment, je bouge mes lèvres, essayant de former un « merci », qui semble incapable de les franchir. Il y a, là aussi, un air de déjà-vu. Sauf que cette fois, je prononce ce mot. Toute cette mise en scène pour me réveiller. C’est tellement improbable que j’ai envie de hurler, ou de rire. De me lever, ou de me cacher sous ma couverture. Mais je ne lâcherai pas cette main.
Au bout de quelques minutes, un grand nombre d’infirmiers entrent dans ma chambre. Et je constate que, cette fois, je suis dans un véritable hôpital. Ils font toute une batterie de tests, et permettent à Elliot de rester là, de ne pas me lâcher. Après un certain temps, ils sortent. Je décide de me lever. Elliot m’emmène aux salles de bain.
Mon corps est dans un état terrible. Pourtant, il ne me fait aucun effet. Je suis encore sous le choc, sans doute. Je sors, je me sèche, et je m’habille d’une de ces blouses de papier, qui existent ici aussi. Chancelante, je pousse la porte pour quitter la salle de bains. Elliot me prend sur son dos en voyant mes jambes trembler. Dans ma chambre, il y a un costume. Joyeux Halloween. J’ai le droit de sortir avec, de visiter la ville. Je vais toquer aux portes et récolter les bonbons, même si ce n’est plus de mon âge. Maintenant que je suis réveillée, je peux vivre dehors. Avec Elliot.
Le chat est sorti de sa boîte. Et il est vivant. 2. La veille de la Toussaint prenez garde.- Spoiler:
Depuis quelques jours, il avait remarqué un comportement inhabituel chez sa femme. Elle quittait la maison sans prévenir, revenait tard, ce faisait comme distante par moment, mais étrangement cela ne l’inquiétait pas, il avait toujours eu confiance en elle. Cela faisait 10 ans qu'ils étaient marié, il n'y avait jamais eu aucun problème entre eux, pas la moindre dispute , la moindre jalousie, tout était parfait. -« Trop parfait peut-être » Ils formaient un couple modèle , et toutes les personnes les entourant les enviés d'un tel amour. - « C'est toujours dans les couples enviés de tous, que l'ont trouve finalement les plus grande surprise, dis-t-on » Cela n’était que les dires des jaloux, des mauvaises langues, pour donc avait-il de telles pensées ?
Jeudi 31 Octobre, 20h. Cela faisait plusieurs jours qu'elle recevait des messages étrange venant d'un homme qui disait avoir pour elle une grande admiration. Cela lui faisait peur , mais étrangement cela l'attirée , elle voulait rencontrer cette personne. Depuis 10 ans elle était avec le même homme, elle l'aimait certes, mais éprouvé comme une envie de changer un peu les habitudes, elle ne le tromperais pas, mais ces messages lui donnée l'impression d’être a nouveau une jeunes filles, recherchant le prince charmant. Chaque soir, se faisait comme un jeu de piste , afin de trouver chaque mots déposé à son attention, parfois un petit graffiti sur un banc ou un arbre. Mais se soir était un soir différent . Ce soir enfin elle allait le rencontrer. Elle avait hâte et attendait au lieu de rendez vous qu'il lui avait donné, un banc précis dans un parc. Il était déjà tard, la nuit commencé a tomber, et un vent glacé se faisait sentir.
Il avait tout de même comme un mauvais pressentiments. Aujourd'hui c’était Halloween, et toute la journée sa femme avait été bien plus souriante que d'habitude. Elle riait en ouvrant la porte, voyant les enfants déguisés en loups, vampires, squelettes, sorciers, citrouilles , venant chacun réclamer des bonbons. Surtout, elle avait semblait extrêmement pressée de partir, et avait passé des heures a ce préparer, pour une raison qu'elle n'avait voulu lui dire, lui disant simplement de ne pas s’inquiéter. - « Elle te cache des choses Henri... c'est mauvais quelles raisons aurait bien put la pousser a te cacher quelque chose, qui semblait la rendre si heureuse rien que d'y penser …. » -Non ! Non , elle ne me trompe pas, elle devais simplement avoir … - « Avoues-le , c'est la seule explication possible ... » - Je l'attendrais .. Quand elle rentreras je lui en parlerais .. je suis certain que ce n'est pas cela ! - « Tu as bien trop confiance en elle, il est normal qu'elle en profite .. » - Pourquoi est ce que je me met, à penser à de telle choses ? C’est insensée, elle serais incapable d'une telle chose.
Il faisait froid, très froid , elle tremblait. Soudain quelqu'un s'assit à coté d'elle. Il la pris dans ces bras pour la réchauffer, il avait si chaud... - Merci Dit-elle -C'est normal chère madame, cela fut déjà indigne de moi d'oser laisser attendre quelqu'un comme vous dans le froid ! -Quelqu'un comme moi ? - Oui répondit-il simplement. Cette scène semblait être tiré d'un vieux film romantique, empli de niaiseries en tout genre. Mais cela convenait à Adèle, il semblait que pour elle une merveilleuse soirée s’annonçait.
Les heures passèrent, elle n’était toujours pas revenue, de profond doutes se faisait sentir, il ne savait quoi penser de tout ça. - « En ce moment même, ta femme se trouve avec un autre homme, riant aux éclats, lui souriant comme il ne t'as jamais sourit , étant heureuse comme elle ne l'as jamais était avec toi » - Non , qui es tu ? Pourquoi dis tu de telles choses ? Pourquoi ? Non ! Non ! Elle ne ferais jamais ça ! C'est impossible .. NON ! - « Tu sais très bien qui je suis »
L'ambiance était étrange, presque trop parfaite... -Mais dis moi , tu es marié, qu'est ce qui t'as poussé a venir ici, pour me rencontrer ? Ton mari sais quelque chose ? Que penses t il de tout cela Adèle ? - Je .. non .. je ne suis pas mariée .. Pourquoi avait-elle dis cela ? Si , bien sur que si elle l’était ! Elle l'aimait , elle ne voulais pas çà , qu'est ce qu'elle faisait ici , quel était ce sentiment inexplicable qui la poussé à mentir , à rester ? -N'as tu pas trouver étrange que je t'invites le soir d'Halloween ? - Si .. enfin non, ce n'est qu'un soir comme un autre. Je n'ai aucune raison d'être méfiance ou te trouver cela étrange. - Adèle, connais tu cette histoire ? La nuit d'Halloween , s'ouvre comme un portail entre les deux mondes, ainsi c'est le seul moment de l'année ou les démons, ainsi que le diable, peuvent venir en personne rendre visite aux humains, le reste du temps , il n'ont qu'une influence limité sur ce monde. Et si jamais une humaines cède a la tentation du diable durant ce fameux soir, si durant toute une soirée, elle ne lui résiste, alors ... - Alors ? - Tu crois a cette histoire ? -Non Dit Adèle -Alors je n'ai aucunement besoin de te répondre. Pendant tout le long de cette conversation il s’était approché de plus en plus d'elle , elle pouvais se plonger dans ses yeux , elle était totalement adsorbée par son regards , par ces paroles. Il se rapprochas encore un peu et l'embrassa. Elle lui céda sans lutter. -Tu connaîtras de toi même, bientôt la réponse a ta question , faible humaine ! Il eu un rire diabolique et disparu. Le Diable, les démons , elle n'y avait pourtant jamais cru , elle fuya, couru , en pleur, elle était effrayé , pourquoi avait-elle fais ça ? Pourquoi ? Et pourquoi pensait-elle tout cela vrai ? Elle le sentait .. C’était le diable .. non impossible .. Mais il avait disparu devant ses yeux ! Elle n’était pas folle enfin ! Si elle l’était totalement … Elle ne savais que penser, il faisait nuit, froid, le vent soufflait, la pluie commençait à tomber, elle courait, elle devait rentrer chez elle. Elle avait honte de ce qu'elle venait de faire.
Henri était fou de rage, il était presque trois heures, et Adèle n’était toujours pas rentrée, à tout cela s'ajoutait la fatigue qui n'arrangeait rien, et cette voix .. Cette voix incessante dans sa tête qui le rendait fou. Il n'en pouvais plus, ne la supportais plus. -QUI ES TU ? Criait-il. - « Une simple voix .. Mais pourquoi t’énerves tu ainsi contre moi ? Ne n'ai fais que te conseiller, t'aider a ouvrir les yeux, ce n'est moi que tu devrais haïr c'est elle ! » -Tais-toi ! En disant cela il avait fait un grand geste du bras, il sentit comme quelque chose l’arrêtant dans son mouvement, puis un cri .. un seul … Il avait un couteau dans la main, il ne se souvenait pourtant pas l'avoir pris … Il se retourna doucement et eu une vision d'horreur. Il tomba a terre, seras le poing. Il y sentis une lame froide, et ré-ouvrit son poing, il était en sang , et a ce sang venait ce mêler ses larmes. Il entendit un rire diabolique, ce n’était cette fois plus dans sa tête. Quelqu'un s’apprêtait a reprendre ce qui lui appartenait désormais, lui aussi … il lui appartenait.
Lorsque les policiers arrivèrent sur les lieux, ils n'imaginaient pas tomber sur une telle scène. Ils connaissait très bien ce couple, et avait penser a une blague lorsque les voisins les avait alertés de cris, et pensaient qu'il s’était passé quelque chose d'horrible. Pourtant, les policiers avait eu tord de ne pas y croire, il trouvèrent dans l'entrée, le couple , à terre. La femme s’était vidé de son sang , poignardée au cœur. Le mari lui, semblait s’être suicidé, le couteau encore planté en lui. Lui aussi s’était vidé de son sang. On voyait encore sur leurs visage, la honte de la femme, et l'infini tristesse du mari. Une chose dans cette affaire ne fut jamais résolu, les raisons des cris de rage du mari qui avait semblait parler a quelqu'un d'autre, ainsi que le rire étrange qu'avait aussi entendu les voisins. Certains illuminés avait raconté que le diable était venu leur rendre visite, que la femme lui avait cédé, et qu’après les avoir pousser a la mort, après avoir achevé son macabre divertissement d'Halloween,le démon était venu reprendre leur âme.
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