Regard inverse
La pluie battait son plein en cette journée de deuil. Les parapluies noires étaient sortis et recouvraient le cimetière. Sous ces parapluies, des visages, où se peignaient la tristesse et le désespoir, coulaient des larmes. Et tous défilaient, pour se recueillir devant un cercueil qui devait mesurer tout au plus un mètre trente. Dans le défilé mortuaire, un petit garçon tenait la main d'une femme d'âge mûr, elle pleurait. Mais l'enfant ne semblait pas bien comprendre à ce qu'il se passait.
- Maman, pourquoi tu pleures ? Et pourquoi on a enfermé Haiko dans une boite ?
La jeune femme se mit à genoux et regarda son second fils à travers ses larmes. Il ne lui restait personne d'autre à part elle. Cette dernière caressa doucement le visage de l'enfant, du haut de ses neuf ans, il ne pouvait évidement pas encore tout comprendre. Elle lui fit un faible sourire, tâché de tristesse.
- Écoute Kintaro... Haiko est parti, avec papa, très très loin...
- Pourquoi ils sont partis ? Ils ne voulaient plus rester avec nous ?
- Non, ce n'est pas ça... Tu sais, quand les personnes sont très âgées, très malades ou alors qu'elles ont eu un accident comme papa et Haiko, ils peuvent partirent très loin. C'est ce que l'on appelle la mort...
- Papa et Haiko sont morts ?...
- Oui...
La mère perdit son contrôle et éclata en sanglot. Elle attrapa son dernier fils et le serra fort contre elle. Elle pleurait, pleurait toutes les larmes de son corps, elle venait de perdre son amour ainsi que son premier enfant, et elle ne laissera pas le seul qui lui restait partir. Cette mère allait le protéger contre tous, dans sa vie, il n'y avait plus que lui qui comptait désormais...
Le jeune enfant, qui avait toujours dû mal à comprendre, se mit tout de même à pleurer : il avait au moins compris qu'il ne reverrait ni son père, ni son frère.
Et accompagné de pluie et de larmes, on enterra un enfant de treize ans dans sa tombe, à côté de celle de son père enterré la veille. Et dans les larmes et la tristesse, deux âmes s'envolèrent et quittèrent ce monde à jamais, laissant une mère et son enfant seul.
Après un tel événement, il y eu l'habituel défilé de la famille et des amis pour réconforter les deux êtres en peine. Le cousin, Giichi, était arrivé avec sa mère peu de temps après l'enterrement. C'était un enfant du même âge que Kintaro. Les deux enfants s'entendaient bien et cela permettait à Kintara de se changer les idées et d'avoir un ami avec qui jouer le rendait heureux. Jusqu'au jour où ce dernier lui demanda curieusement :
- Dis, pourquoi plus personne ne parle à Haiko
- Ta maman ne t'a pas expliqué ? Haiko est mort...
- Si, elle me l'a dit, j'ai été vraiment triste... Mais ça devait être une blague, il est là avec nous, bien que tout le monde l'ignore... Le pauvre, ça doit être triste...
- Ne plaisante pas sur ça ! Je n'ai fais que pleurer pendant ces derniers jours... Il n'est plus là, il me manque, ne t'amuse pas avec ça !...
- Mais je ne plaisante pas, il est vraiment là, à côté...
- Menteur !
Une bagarre éclata entre les deux enfants. Kintaro se jeta sur son cousin, il s'agissait d'une bagarre d'enfant, mais la rage de l'attaquant était celle d'un cœur brisé, celle d'un cœur que ne devrait pas avoir un enfant de neuf ans...
Les parents arrivèrent assez vite et séparèrent les deux enfants, demandant immédiatement des explications, c'est l'attaquant qui répondit en premier :
- C'est sa faute ! Il dit que Haiko est là ! Il m'embête en me disant ça !
- Giichi ! Pourquoi fais-tu ça ?! s'écria sa mère.
- Mais c'est vrai ! Regardez !, rétorqua le jeune garçon, en pointant un mur du doigt.
À l'emplacement qu'indiquait Giichi, se tenait un tableau ainsi qu'une craie, qu'utilisait le défunt enfant pour dessiner. Et, devant les yeux de tout le monde, une craie blanche s'envola et commença à écrire sur le tableau : « Je suis ici, je n'ai pas pu suivre papa, j'étais trop inquiet pour vous, je m'en voulais de ne pas avoir pu vous dire que je vous aime, à toi petit frère et à toi maman ».
La jeune mère tomba à genoux, les larmes s'écoulaient doucement de ses yeux, comme des perles de diamant. Sur le tableau, la craie continuait à bouger toute seule : « Ne pleurez plus, ne soyez plus triste, maintenant je sais que vous tiendrez, je vous aime, mon frère, maman. Peut-être nous reverrons-nous un jour. Mais pour l'heure, je dois rejoindre papa, il m'attend. Adieu ma famille bien aimée ».
La craie tomba au sol et se brisa en deux morceaux. Personne ne comprit exactement ce qu'il s'était passé, mais deux des personnes présentes pleuraient à chaudes larmes : la mère et le fils. Bien que défiant la logique, Haiko était venu leur dire au revoir, bien que cela semblait impossible.
En ce jour, les larmes coulèrent de nouveau. Mais cette fois-ci, un grand soleil illuminait le monde, pendant qu'un enfant et son père s'en allait, et qu'une mère et son fils restait. Le soleil illuminait les vivants et les morts.
Kyo
On me l'avez demander donc voici un de mes texte, si vous avez aimer je ne peut que vous encouragez a aller voir le blog ou je publie avec des amis ( voir lien profile ).
Maintenant je veut un commentaire écrit avec une introduction, un paragraphe pour le pour et un autre pour le contre et enfin une conclusion plus vite que sa !